Mamadou Diouf est directeur de l’institut des études africaines de l’Université de Columbia (USA-États-Unis).
Dans cet entretien réalisé au printemps 2011, Mamadou Diouf décrypte la complexité africaine en 3 partie.
Partie I: La violence, l’ethnicité et la construction de la paix en Afrique
Part II: La démocratie, l’articulation entre pratique et théorie, et les dynamiques africaines
Part III: La reconstruction (politique), les frontières et la corruption
Mamadou Diouf: « L’africain appartient à deux espaces publics. Un espace publique qui est celui de l’Etat, et un espace publique qui est ethnique et communautaire. Et c’est la non-articulation entre ces deux espaces qui créent un problème.
Ce n’est pas l’effacement de l’ethnicité qui va résoudre le problème. C’est comment articuler ces deux logiques pour créer un espace propre, qui est le produit de l’histoire propre des sociétés africaines pour pouvoir aboutir à un équilibre où l’ethnicité n’est plus une ressource politique exclusive. Mais où l’ethnicité devient effectivement une des ressources, parmi d’autres, de l’espace public. »