Gouverner la folie au Cameroun – Dr. Parfait Akana

Après un Master d’Anthropologie à l’Université de Yaoundé 1 (Cameroun), Parfait D. Akana a obtenu un DU en Psychiatrie Transculturelle à l’Université de Paris XIII et en 2013, un doctorat de Sociologie à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (Paris) intitulé « Une ethnographie de la folie à Yaoundé: La rue, le politique et la clinique ».

En 2013, Parfait D. Akana a fondé Social Sciences and Mental Health (Association pour la Recherche et l’Action en Santé Mentale). Il est par ailleurs Rédacteur en chef de Terroirs (revue africaine de sciences sociales et de philosophie) et, depuis 2014, Program Manager aux Départements Recherche et Publications du CODESRIA (Conseil pour le Développement de la Recherche en Sciences Sociales en Afrique) à Dakar.

Pour le Dr Parfait D. Akana, dans nos sociétés africaines post-coloniales, la folie révèle une sorte d’absence de soucis des autres, et notamment des classes et catégories sociales les plus vulnérables… Elle révèle aussi notamment pour le cas du Cameroun, une sorte de déchéance de notre humanité.

Tout en affirmant que « le destin de malades mentaux qui errent dans nos villes nous dit quelque chose sur la manière dont l’Etat, le politique a le souci des autres, de ses citoyens », il souligne aussi qu’il est possible de lier les traumatismes et la folie qui sévissent au Cameroun à la période de répression et de guerre contre l’UPC.

Dr Parfait D. Akana estime en fait que les intellectuels doivent également se transformer en activistes. « Nous avons le devoir de jouer un rôle en terme de lobbying, de construction de leadership et groupes de pression pour faire entendre nos idées et les mettre sur la place publique… »

Parfait