Mbacké Fall, Procureur général des Chambres Africaines Extraordinaires (CAE).
Dans cet interview, qu’il a accordé à Thinking Africa et Trust Africa, il revient sur le procès Habré, son déroulement et les conclusions qui pourront être dégagées par la suite. C’est une première dans le continent et partout d’ailleurs, qu’un ancien dirigeant soit jugé dans un autre pays qui n’est pas le sien, pour des crimes faits sur des étrangers à l’étranger. Ce procès est donc historique et servira de garde-fou pour les dirigeants actuels mais aussi à ceux qui aspirent diriger. Le message qui leur est envoyé est le suivant: L’histoire finira par les rattraper et il est donc important de ne pas abuser du pouvoir et du peuple.
Il revient sur la question de la sortie des Etats africains sur la cour pénale international. Pour lui, ce n’est pas évident, la cour est complémentaire, les signataires devraient respectés leurs engagements d’adhérents. Et de préciser, que l’alternative proposer de l’Unité Africaine de créer une cour pénale, est si intéressante mais demeure encore un problème dans la mesure où pour faire fonctionner cette dernière il faut des moyens. Des moyens qu’on en a pas pour faire fonctionner les institutions qui existent déjà.