Par Netton Prince Tawa | Juriste, chercheur au centre Thucydide.
Introduction
La littérature sur les conflits en Afrique est d’une abondance telle qu’entreprendre une réflexion sur le sujet paraitrait inutile et manquer d’ambition d’autant que les auteurs de cette littérature sont d’une notoriété reconnue et confirmée. Alors que reste-t-il à écrire sur les conflits en Afrique qui ne l’est déjà ? Cette interrogation somme toute légitime (en la forme) semble manquer d’objectivité dès que le regard de l’observateur devient profond et qu’il se place au dessus des « à priori » et de l’afro pessimisme ambiant. En effet, on peut affirmer, comme l’a conclu le Professeur FAU NOUGARET, que, l’Afrique en demeurant un « objet d’études scientifiques pour le juriste » demeure pour la science lacto sensu un objet de questionnement : d’autant plus qu’il n’existe pas de domaine de recherche scientifiquement épuisé. Le mérite du juriste, politologue, géographe, historien ou du scientifique pour être pour simple, est de savoir placer son étude dans un angle sinon nouveau, au moins attrayant et de réveiller un débat que tous croyaient clos.
C’est dans cette optique que nous plaçons le présent article. Il a pour objet de faire un bilan prospectif des interventions internationales dans l’Afrique en conflit. Ces interventions à l’occasion des conflits en Afrique sont devenues monnaie courante et la conscience populaire semble admettre que sans elles, la résolution de ces conflits paraît impossible. Il est peut-être temps de s’arrêter et de les interroger. Quel bilan peut-on en faire pour une contribution efficace à la résolution des conflits en Afrique ?
A l’observation, le constat qui se dégage c’est que la pratique interventionniste en Afrique s’est épanouie au cours des deux décennies qui ont suivi la fin de la guerre froide. Paradoxalement au cours de cette même période, on a assisté à une conflictualité diffuse et parfois persistante.
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