Partout dans le monde, les études ont montré que les femmes sont sous représentées dans les
structures institutionnelles du pouvoir à cause de plusieurs facteurs qui entravent leur entrée
dans la sphère politique, considérée comme un espace masculin par excellence. Selon
la résolution des Nations Unies sur la participation des femmes à la vie politique (2011),
« quelle que soit la région du monde considérée, les femmes restent largement absentes de la
sphère politique, souvent en raison de lois, de pratiques, de comportements et de stéréotypes
sexistes discriminatoires, et parce qu’elles ont un faible niveau d’éducation, qu’elles n’ont pas
accès aux soins de santé et qu’elles sont beaucoup plus touchées que les hommes par la
pauvreté ». Toutefois, ces deux dernières décennies ont été marquées par une participation
croissante des femmes à la vie politique dans beaucoup de pays, et notamment ceux d’Afrique
de l’Ouest.
a atteint plus de 40% grâce à la loi sur la parité. Sous l’impulsion des Nations Unies, la plupart
des Etats africains ont signé certaines conventions visant à atteindre l’égalité de chance entre
hommes et femmes, conformément aux objectifs de développement durable. Il s’agit, plus
précisément, de l’ODD 5.5 qui recommande de « Garantir la participation entière et effective
des femmes et leur accès en toute égalité aux fonctions de direction à tous les niveaux de
décision, dans la vie politique, économique et publique ». Dans cette note, notre objectif est de
faire un état des lieux de la participation politique des femmes en Afrique de l’Ouest afin de
mettre en exergue les avancées, mais aussi les obstacles, qui continuent de freiner leur inclusion
effective, et de formuler des recommandations pour atteindre la parité. Il s’agit aussi de mettre
en lumière les stratégies de négociation de l’espace politique par les femmes, leurs nouvelles
modalités d’expression et d’appropriation de cet espace à l’ère du digital qui leur offre un
nouvel horizon du possible.