Serigne Sarr | Chargé de l’évaluation environnementale (Cabinet 28 CORE, Dakar)
Introduction
Cette note porte sur l’accaparement des terres en Afrique. Toutefois, la problématique du droit foncier demeure au cœur de nombreux conflit sur le continent. La question de savoir à qui appartient la terre reste sans réponse satisfaisante dans bien des pays. La terre est traditionnellement une propriété collective et il n’y a souvent pas ou peu de titres fonciers qui valident les droits d’usage devant la loi. Ce flou facilite les phénomènes d’expropriation, les Etats africains rencontrent d’énormes difficultés à écrire un droit foncier qui reconnaisse le droit de ceux qui travaillent la terre.
Ce flou juridique génère des querelles de propriété et des problèmes d’expropriation comme l’illustre l’ouest ivoirien. Dans certains pays, en vertu de lois qui donnent toutes les terres à l’Etat, les barons locaux se sont appropriés de vastes lopins en vue de faire de la spéculation foncière. Enfin, il convient de distinguer les opérations d’achats de terres en vue d’une grosse opération d’agro business avec des petites unités de production de denrées locales et répond aussi aux besoins du marché local. Le regroupement des terres cause des débats mais il est aussi souvent un gage d’accroissement de la productivité dont les pays ont besoin pour faire face à leurs problèmes de dépendances vis-à-vis du marché mondial des denrées agricoles et de l’accroissement de la population. Le développement suivant portera spécifiquement sur le phénomène d’accaparement des terres par des acteurs extérieurs.
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