Comprendre l’Afrique centrale: Entre appropriation de l’histoire et construction des nations

Par Alphonse Zozime Tamekamta | Doctorant en Histoire des relations internationales

Afrique_centrale

Introduction

L’histoire de l’Afrique est marquée par une turbulence. Pendant la période coloniale, l’inflation fiscale et la contestation de l’ordre impérial en étaient les manifestations visibles. Après 1960, l’Afrique s’est structurée autour de l’urgence des entités étatiques à construire et de la réconciliation nationale à amorcer. Au nom des référents identitaires et/ou politiques, des solidarités ethniques, l’Afrique centrale se compose, se décompose et se recompose autour de la transformation des catégories sociologiques et anthropologiques en fragments culturels parfois rivaux. Entre 1960 et 1990 et bien plus tard, le conflit circonstancié s’est accompagné d’une violence jugée sidérale par certains analystes. Les êtres humains qui en usent, bien que n’étant pas génétiquement programmés pour/et dans la violence, en assurent l’entretien. Entre autres modes de déploiement, les stéréotypes culturels, les référents intellectuels, les codes littéraires et scientifiques qui structurent les rapports gouvernants-gouvernés.

Exaltée ou stipendiée, la violence, mode expressif des belligérants en situation de guerre ou en conflit, structure les rapports gouvernants-gouvernés par sa reproduction, sa fertilité et sa simultanéité. Elle n’est ni atavique, ni organique. Elle est l’expression du malaise, du refus de l’autorité et conditionne l’existence des sociétés étatiques structurellement autocratiques. Elle est ré-invention coloniale, re-production néo-coloniale et perversion de la société et du pouvoir politique. Au-delà des approches épistémologiques, ce travail s’est proposé, sans prétention à l’exhaustivité, à l’analyse historique de la violence pendant plus de deux décennies de gestion politique des États de l’Afrique centrale. D’ailleurs, cette violence inscrit l’Afrique centrale au coeur de la nouvelle saison conflictuelle par sa banalité. Car, l’histoire et la colonisation, la post-colonie et la mondialisation lui assurent un constant renouvellement.

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