Par Austin Adegitho Ngabicwaka, Joël Lonzama Kombu & Baudouin Anewa Ankwa
RESUME :
L’Ituri de nouveau en feu et en sang. Depuis novembre 2017, cette jeune Province située au nord-est de la République Démocratique du Congo est plongée dans une crise incommensurable : des massacres à grande échelle, les pillages systématiques des biens, les incendies des maisons, les mutilations des cadavres voire même du cannibalisme. Avec comme conséquences directes le déplacement forcé des populations en interne et en externe ainsi que de nombreux enfants de la rue et enfant-soldats qui ont élu domicile dans les grandes agglomérations et dans les maquis. Plusieurs rapports et enquêtes d’organisations tant nationales qu’internationales, Gouvernementales et non Gouvernementales font état d’une situation comparable à celle d’un génocide.
CONTEXTE :
Cette note s’inscrit dans un contexte politique assez flou, à la fois interne et internationalisé. On observe des massacres des populations sans précédent, sous couvert de conflits interethniques. Cette étude vise à établir la responsabilité des acteurs aux niveaux local, national et international tout au long de la période qui a caractérisé les massacres dans cette partie de la RDC.
IDEES MAJEURES :
– Identifier et expliquer par une approche contextuelle la particularité de la crise actuelle en Province de l’Ituri ayant comme cibles principales les communautés (Alur, Hema, Mambisa, Ndo-okebo et Nyali/kilo) sur les territoires de Djugu, Mahagi et Irumu.
– Etablir les responsabilités des divers intervenants dans les rôles et attitudes manifestés de près ou de loin, pour ou contre dans la tragédie actuelle de l’Ituri.
PROBLEMATIQUE :
Comment, dans un contexte marqué par l’ampleur des actes ignobles et des cruautés sans précédent, établir la responsabilité des uns et des autres ?