Par Tessa Deit
Le vendredi 4 août, le Parlement éthiopien a voté la levée de l’état d’urgence, déclaré le 9 octobre 2016. Prévu initialement pour un semestre, il avait été prolongé le 29 mars pour quatre mois supplémentaires.
Cette mesure d’exception a été mise en place suite au drame de Bishoftu, survenu le 2 octobre 2016. Lors du festival Irreecha, emblématique de l’ethnie oromo majoritaire dans le pays, de violents mouvements de foule ont provoqué la mort d’une dizaine de personnes. Facteur déclencheur, il survient après plusieurs semaines de protestations anti-gouvernementales organisées dans le pays.
Afin de comprendre les enjeux de cet état d’urgence, il convient de revenir sur les racines des contestations avant d’étudier les mesures impliquées par cette décision politique et interroger les perspectives suite à sa levée.
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