La dégradation des ressources forestières dans la colonie du Sénégal a incité les autorités coloniales françaises à mener une enquête sur les ressources ligneuses en Basse-Casamance à partir des années 1920. Les résultats de cette enquête mettaient en évidence la richesse et le potentiel inexploité du massif forestier. L’objectif de cette analyse est d’étudier les stratégies d’exploitation et de gestion des ressources forestières en Basse-Casamance. La méthodologie adoptée s’appuie sur une approche qualitative, impliquant la collecte des données aux archives nationales du Sénégal, à l’inspection des Eaux et Forêts de Ziguinchor, ainsi que des enquêtes de terrain auprès des personnes ressources. La protection du domaine forestier entraîna la création d’un service des Eaux et Forêts en 1935, entièrement autonome, avec l’implantation d’une inspection chargée de la gestion des ressources forestières et une réorganisation plus rigoureuse de la surveillance du massif dans la subdivision.
Par ailleurs, les besoins forestiers découlant des conséquences de la crise mondiale, exigeaient une revalorisation de la foresterie coloniale en Basse-Casamance à travers une extension du domaine couvrant l’ensemble de la subdivision de 1942 à 1951. Ce processus visait non seulement à répondre aux exigences du pouvoir colonial français pour satisfaire la demande, mais aussi à faire face à la concurrence des autres puissances européens.
NR-fevrier-2025