Par Mamoudou Barry | Chargé d’enseignement et doctorant en Droit privé à l’université de Rouen
La République de Guinée est connue pour ses ressources minières surabondantes, celles-ci constituant sa principale richesse. Deuxième producteur mondial de bauxite derrière l’Australie, la Guinée possède également d’importantes réserves d’or et de diamant, de pétrole, d’uranium ou bien encore de calcaire. Malgré ces atouts, le niveau de vie de la population guinéenne reste très bas. L’Indice de Développement Humain (IDH) du pays oscille autour de la 182ème place sur 188 pays selon le classement 2015 du programme des nations unies pour le developpement (PNUD).
Des études récentes indiquent que la Guinée dispose de plus de 40 milliards de tonnes de réserves de bauxite selon le ministère des mines et de la géologie de Guinée. Ces réserves sont capables d’approvisionner l’industrie mondiale de l’aluminium pendant plus de 500 ans, soit une durée trois fois plus longue que celle du pétrole connu sur terre.
C’est ce que démontre le Guinéen Ibrahima Soumah, ancien Ministre des mines, dans son ouvrage « Avenir de l’industrie minière en Guinée ». Mais cette générosité du sous-sol guinéen n’est que fictive pour les citoyens de cet Etat. Comment en sommes-nous arrivés là ? Plusieurs facteurs y ont concouru. Cependant, ce présent article à vocation d’aperçu général du problème du secteur minier guinéen, et ainsi nous focaliserons notre analyse sur les points suivants : l’insécurité juridique (1), l’instabilité politique (2), l’opacité juridique et financière du secteur minier (3), et en fin l’absence de formation de qualité des cadres et agents locaux (4).
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