La dynamique de la délinquance dans les quartiers populaires de Bangui

Par Octave MOLAMBO GBESSOUA MBOUTOUMA

RÉSUMÉ :
La délinquance et les réseaux sociaux constituent deux maillons importants de la sociologie de la déviance ainsi que celle des réseaux. Les acteurs de cette délinquance, issus pour la plupart des zones urbaines sensibles, ou des quartiers précaires, contribuent à la stigmatisation des jeunes de ces zones par les organisations de maintien de l’ordre et, plus largement, dans l’imaginaire social. Au regard de la situation sécuritaire fragile et instable, les acteurs de la déviance vont mettre en œuvre des nouvelles stratégies et des moyens sophistiqués afin de maintenir leurs activités.

CONTEXTE :
La crise sociopolitique et la dégradation du système éducatif centrafricain font ressurgir le problème de la délinquance en général et celle de la délinquance juvénile en particulier. La crise militaro-politique qu’a connue la RCA a détruit le tissu économique, ce qui favorise l’augmentation du taux de chômage avec des conditions de vie extrêmement précaires. La jeunesse qui avait tant de mal à s’intégrer dans la vie active et professionnelle se retrouve sans solution idoine pour son épanouissement économique et social. La dégradation du système éducatif avec la perte des valeurs qui régissaient la société contribue à la violence.

IDÉES MAJEURES :
– L’urbanisation et l’expansion de la ville de Bangui favorisent le développement de la délinquance dans les quartiers populaires de la ville de Bangui. Cela se manifeste par des dynamiques socioéconomiques précaires et la reconversion d’anciens miliciens (seleka et anti balaka) dans des activités délictueuses ;
– Les crises militaro-politiques à répétition ont favorisés l’implantation de cette violence qui conduisit à la délinquance : délinquance juvénile, grand banditisme ;
– Crise de l’éducation et la perte des valeurs humaines et morales enracinent le mal de la délinquance qui se transmet par la socialisation entre les pairs et de fois de plus grand au plus petit et inversement

PROBLÉMATIQUE :
– Comment peut-on construire un lien social coopératif lorsque les activités des délinquants sont de plus en plus souterraines ?
– Quelles sont les catégories socioprofessionnelles des déviants ?

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