Par Joseph Léa Nkalwo Ngoula | Master de Science Politique
Introduction
Environ 30 morts et une centaine de blessés, c’est le triste bilan du double attentat-suicide qui a frappé la ville de N’Djamena, cœur du pouvoir du général Idriss Deby, le 15 juin 2015.Comme pour rappeler à ce dernier que sa forteresse reste poreuse et qu’il est toujours possible pour un groupe comme Boko Haram d’activer ses cellules dormantes aussi bien sur le territoire tchadien que dans n’importe quel autre pays qui s’engagerait dans une guerre sans merci contre lui. Il s’agit manifestement d’un message fort lancé par le groupe terroriste Boko Haram.
Et malheureusement, les messages de ce type, délivrés par des groupes extrémistes, sont légion sur le continent africain. La corne de l’Afrique, le Maghreb, le Sahel, les grands lacs et l’Afrique centrale sont ainsi devenus les théâtres d’attaques des djihadistes qui entendent y installer un véritable sanctuaire. Malgré l’insécurité chronique qui caractérise le continent depuis l’accession à la souveraineté des jeunes États africains, une telle surenchère de la violence contestataire n’avait jamais été observée jusqu’aujourd’hui.
Qu’est-ce qui explique cette profusion de la violence de facture djihadiste en terre africaine ? Qui en sont les principaux acteurs, quels sont leurs modes opératoires et quid de leurs agendas ? Ces éléments invitent également à s’interroger sur le rôle que pourrait jouer l’Afrique dans le développement du djihad global.
Cette note vise à répondre à ces différents questionnements en proposant une géographie du terrorisme en Afrique. De l’Afrique du nord à la région des grands lacs en passant par le sahel, la corne de l’Afrique et l’Afrique centrale, nous caractériserons les dynamiques terroristes à l’œuvre afin d’esquisser les contours de la terreur islamiste en terre africaine.
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