L’installation de la Province de l’Ituri, à la suite du démembrement de l’ex Province orientale en 2015, a permis la mise en place de nouvelles institutions politiques : l’Assemblée provinciale et le Gouvernement provincial. La première institution légifère et contrôle, la seconde exécute les édits adoptés par la première.
Ainsi, le gouvernement provincial est investi avec l’adoption de son programme d’action. Le programme connait des déficits continus dans sa mise en œuvre, pour plusieurs facteurs. Il s’agit, entre autres, d’un manque de stratégie de suivi par un chronogramme de réalisation, mais également d’un manque de contrôle des entreprises ayant gagné le marché, raison pour laquelle ces entreprises se comportent en électron libre. Il en est de même pour les lignes budgétaires, non respectées du fait de leur dépassement, quand d’autres n’ont connu aucun début. Le rapport annuel de performance qui devait établir le niveau de capacité de chaque portefeuille, y compris celui des entreprises soumissionnaires des travaux, n’existait pas. La reddition intervient souvent après plusieurs mois. Enfin, le Gouvernement provincial était de moins en moins convainquant quant à la gestion, et brillait par sa non transparence, ce qui a fait de lui l’objet de motions les deux dernières années. La première motion a été adressée en Ordinaire de mars 2017 contre le Gouverneur de la province de l’Ituri, et la deuxième a été adressée à la session Ordinaire de sept 2017 contre le Ministre provincial de l’aménagement du territoire, urbanisme et habitat, affaires foncières, infrastructures et travaux publics.