Par Mamadou Ciré Diallo
RÉSUMÉ:
La crise économique économique et sociale née de la pandémie du coronavirus n’épargne aucune région du monde et aucun secteur de l’économie globale. Point de départ de la crise sanitaire (Wuhan), la place qu’occupe la chine dans les économies africaines en général et son rôle dans la détermination de la valeur de nos ressources minières (ces dernières années) invitent à cette réflexion. Cette étude tente dans un premier temps, de mettre en exergue les risques budgétaires, économiques et sociales que constitue pour les Etats africains une industrie minière extravertie – qui échappe au contrôle des acteurs publics et privés africains-, la vulnérabilité de ces économies aux chocs extérieurs. Dans un second temps, l’étude relève le potentiel transformationnel de l’industrie minière africaine à travers le développement des liens économiques domestiques notamment le contenu local, la valorisation locale dans un contexte de marché intégré. Au-delà des enjeux économiques et stratégiques autour des ressources minières africaines, cette réflexion tente de présenter les mécanismes juridiques fruits des différentes vagues de législations minières favorisant une industrie minière -résiliente aux chocs extérieurs- vecteur de développement de l’Afrique.
CONTEXTE:
Cette étude est réalisée dans un contexte de crise économique et sociale née de la propagation du coronavirus. Cette situation se matérialise par une baisse des échanges mondiaux, de la production et de la consommation mondiale et des risques élevés de pertes de revenus pour les Etats. Elle se veut un regard critique sur l’exploitation minière industrielle en Afrique tout en contribuant au débat sur la transformation économique du continent.
PROBLÉMATIQUE:
Quels enseignements pouvons-nous tirer de la crise du coronavirus en ce qui concerne l’exploitation industrielle des ressources minières africaines ?
IDEES MAJEURES :
– L’industrie minière africaine est fortement extravertie aussi bien par son mode de financement qu’en considération du marché qu’elle dessert.
– Les grandes puissances ont favorisé l’émergence de grandes multinationales qui sont aujourd’hui des acteurs majeurs du secteur.
– Le mode de financement actuel est difficilement accessible aux Etats africains.
– La dépendance de certaines économies africaines aux rentes minières les place dans une situation d’instabilité budgétaire et économique et de vulnérabilité sociale.
– A coté de la fiscalité minière, le développement des liens économiques entre l’industrie minière et les économies locales permet d’accroitre les recettes internes mais aussi la résilience de l’industrie minière africaine aux chocs extérieurs.
– La valorisation locale des ressources minières pourrait intensifier le commerce intra-africain et prémunir les Etats africains contre les crises extérieures.