La promotion de la bonne gouvernance est devenue ces dernières années une exigence aussi bien dans l’ordre international que dans l’ordre interne. Cette effervescence autour de la bonne gouvernance s’explique par la place des enjeux politiques, institutionnels et économiques qu’elle recouvre. Les relations entre la bonne gouvernance et la prévention des conflits ont une résonance toute particulière pour le Sahel.
Elle correspond à la vision d’une reconstruction et d’un développement du Sahel pour en faire un espace de paix et de prospère. Les conflits actuels étant souvent liés à la conservation du pouvoir, il serait donc intéressant de chercher les mécanismes d’organisation du pouvoir, les éléments de gestion, si non du moins les éléments de prévention. La construction d’une société démocratique, la lutte contre la corruption et le partage des richesses nationales ne peuvent se faire en dehors de valeurs, de normes et de référentiels connus ; d’où la nécessité de remettre le débat sur la réforme de la gouvernance de la sécurité au centre, car certaines solutions, du fait de leur extranéité, contiennent elles-mêmes, les germes d’autres conflits.