Par Touré Maliaka Sefu, Christian Utheki Udongo, Prince Lonu Lotsima & Roger Tshibangu Milambo
RESUME :
La crise politique ayant secoué la région de l’Ituri depuis l’effondrement de l’Ex Province orientale a atteint son point culminant suite principalement aux attaques à connotation tribale dans le territoire de Djugu. Ceci n’est resté sans conséquence sur la culture politique de la population par laquelle il faut entendre la trame des attitudes et des orientations individuelles que partagent les membres d’un système vis-à-vis de la politique. Cette note d’analyse politique cherche non seulement à comprendre si une belligérance telle que celle dans laquelle le territoire de Djugu est immergée peut-elle contribuer de façon directe ou non à l’inaction de la population rescapée vis-à-vis de la politique, mais de surcroit, à déceler la forme de la culture politique à laquelle la population rescapée de ce territoire correspondrait avant d’analyser les critiques de cette population meurtrie à l’égard de l’actuelle gouvernance en matière sécuritaire.
CONTEXTE :
Cette note d’opinion s’aligne derrière un contexte politique hérissé, où l’on assiste à une duplication des événements macabres vécus les années antérieures mais cette fois, avec deux annotations spécifiques : premièrement et en paradoxe à tout ce qui se furent perpétrés par le passé, tout en écartant une thèse de guerre tribalo-ethnique, elle passe en revue les influences que les communautés et certaines corporations étatiques ou non étatiques peuvent avoir dans ce théâtre ayant l’air revêche. En second lieu elle s’attelle à réfléchir autour de cette cadence assez véloce qui laisse perplexe certains acteurs engagés résolument dans la recherche de la paix.
IDEES MAJEURES :
– Perpétrées par des groupes rebelles mieux identifiés, les attaques ont pour la plupart en en premier lieu ciblé les membres de la communauté Hema avant de s’étendre aux membres d’autres communautés peuplant principalement le territoire de Djugu, de Mahagi, d’Aru et d’Irumu en Province de l’Ituri;
– Les activités meurtrières de ces groupes insurrectionnelles ont entamé la culture politique de la population victime qui ne s’est pas empêchée dorénavant à condamner l’offre politique exprimée au travers la gouvernance étatique et se bâtir des mesures qu’elles estiment adaptées pour leur auto-prise en charge.
PROBLEMATIQUE :
Quelle peut – être la culture politique des déplacés internes du territoire de Djugu en Province de l’Ituri de 2017 à 2020 ? Sur quels piliers analyser les conséquences de la non participation politique des déplacés internes du territoire de Djugu en province de l’Ituri de 2017 à 2020 ?