Dr Saïd Abass Ahamed, cofondateur et directeur éxecutif de Thinking Africa fut l’un des conférenciers de la première édition de L’université populaire de l’engagement citoyen (UPEC 2018) qui s’est tenu à #Dakar du 23 au 27 juillet 2018.
Le thème de sa conférence d’hier était « Luttes africaines d’hier à aujourd’hui : nos victoires et nos défaites », il a, entre autres, rappelé, à la fin de son intervention, ces mots d’Amilcar Cabral :
« N’oubliez jamais que les hommes ne se battent pas pour des idées, pour des choses qui n’existent que dans la tête des individus. Les hommes se battent [pour des avantages matériels], afin de vivre mieux et en paix, de connaître le progrès et d’assurer l’avenir de leurs enfants. La libération, la lutte contre le colonialisme, la construction de la paix et du progrès – l’indépendance – tout cela, ce sont des mots creux et sans signification pour le peuple s’ils ne sont pas traduits en termes de véritables améliorations dans ses conditions de vie. »
Par ailleurs, le Dr Saïd Abass a animé un certain nombre d’échanges avec les activistes africains présents lors de l’UPEC 2018, où la question du rapport et des rapports de force avec les pouvoirs en place a été largement abordée. Son message a notamment été le suivant:
1. « L’activisme ce n’est pas du suicide. Quand le régime devient fou et commence à couper des têtes, il faut fuir et mettre les forces vives à l’abri afin de réorganiser la lutte ailleurs… Il faut une stratégie de survie ! »
2. « Prenons le temps de nous organiser. Prenons le temps de savoir ce qui nous réunit, ce à quoi nous sommes prêts à donner notre vie et ce pourquoi il n’est pas la peine de donner sa vie. Si on clarifie ces questions alors les choses seront plus simples. »