Le sommet Arabie Saoudite -Afrique : mieux se comprendre pour accroître les opportunités ?
CONFERENCE VIRTUELLE
10 février 2022 • 16h00 – 19h00 (Heure d’Alger)
Les liens et relations entre le monde Arabe et l’Afrique sont anciens, historiques et étroites. On note ici le rôle des grandes figures arabes- tel que Gamal Abdel Nasser – qui ont contribué dans la solidarité africaine et la construction de l’OUA. En revanche, il existe plusieurs clivages entre les deux mondes, déjà entre le Maghreb- et le Machrek, mais également, entre les pays du nord de l’Afrique, qui font aussi partie du « monde arabe » et les pays africains de l’Afrique subsaharienne. Ceci nécessite de bien définir et nuancer certain des concepts, tel que le « Monde arabe ». « Le Maghreb »…
Dans le contexte des relations Afrique-Arabe, l’Arabie Saoudite compte investir près d’un milliard de dollars pour soutenir les pays en développement d’Afrique, c’est ce que le prince Mohammed Ben Salmane avait annoncé lors d’un sommet à Paris ? le fond saoudien pour le développement mettra en œuvre de futurs projets, prêts et subventions dans les pays en développement d’Afrique pour un montant qui dépasse trois milliards de riyals saoudiens, soit près d’un milliard de dollars.
Précisons, que le pays a déjà investi environ 4 milliards de dollars dans plusieurs secteurs (télécommunication, l’énergie, les mines, l’alimentation). Il s’est aussi engagé à investir 300 millions pour le cadre du développement du Sahel en collaboration avec l’AFD (l’agence française de développement).
En dépit de la présence militaire et économique timide de l’Arabie Saoudite sur le continent africain, l’Etat Saoudien mène à l’heure actuelle un activisme diplomatique important en Afrique et compte organiser le prochain sommet Afrique-Arabe en mois de février 2021. Donc, comme tous les pays émergents et les grandes puissances, les pays du Golf, ont renforcé ces dernières années leur présence et influence politique et économique en Afrique, plus particulièrement l’Arabie Saoudite, le Qatar et les Emirats Arabes Unies. Ces trois pays riches qui ne cessent de s’investir et s’engager sur le terrain africain.
Thinking Africa a choisi d’analyser et d’examiner le prochain sommet Afrique-monde arabe piloté par l’Arabie Saoudite, en donnant une lecture objective et exhaustive sur les perspectives des relations arabo-africaine et les enjeux des investissements des pays du Golf en Afrique, ainsi que les aides offertes par ces pays et essayer de comprendre ce qui se cache derrière. Dans cette perspective, TA organise le 10 février 2021 un webinaire sur le prochain sommet Afrique-Monde arabe.
La problématique posée par Thinking Africa s’articule autour de deux axes : 1) les relations entre les pays arabes et le continent africain ; 2) l’influence des pays arabes en Afrique ; 3) les enjeux du sommet arabe et comment mieux bénéficier des avantages de ce nouveau partenaires peut connu et aux méthodes peu orthodoxes ?
Pour l’heure les pays Africains connaissent peu les modalités de fonctionnement de l’aide publique Arabes en dehors de la diplomatie des mosquées et des Madrassa ou école cornique d’obédience wahhabite. Quels sont les aspects de ces relations de coopération entre le monde africain et arabe dans la conjoncture politique mondiale actuelle ? Il est à noter que beaucoup de choses ont changé ces dernières années et surtout en temps de pandémie de Covid 19. De nouvelles donnée s’ajoutent, pour mieux appréhender la problématique posée, et qu’il faut prendre en considération dans ce prochain sommet, on note : la fin de la guerre en Libye et la transition politique, la normalisation des relations entre plusieurs pays africains et arabes avec Israël (Emirat-Arabes Unis, Maroc, Soudan…), crise diplomatique algéro-marocaine, la reprise des relations entre le Qatar et les autres pays du Golf, la réhabilitation du multilatéralisme, les rivalités Chine-USA en Afrique…
En Afrique, plusieurs pays traversent des crises diverses : politiques, économiques et sécuritaires.
– Qu’est-ce qu’on pourrait espérer et attendre de ce sommet, si de nombreux experts et spécialistes affirment que le Jihadisme en Afrique est financé par l’Arabie Saoudite et le Qatar ?
– La question du Nil ou plutôt la guerre du Nil sur le partage des eaux, qui oppose l’Egypte et l’Ethiopie, mais divise aussi l’Afrique et le monde arabe, comment peut-on résoudre ce conflit ? comment peut-on réconcilier les deux régions ?
– La question du terrorisme et le Jihadisme?
– L’ingérence et présence militaire des Emirats Arabes dans la Corne de l’Afrique !
– Quelles relations peut-on envisager entre l’UA et la ligue arabe ?
– Comment le monde arabe voit-il l’Afrique ? en particulier l’Afrique subsaharienne mais aussi Maghrébine ? Comment mieux préparer ce sommet pour ne pas faire un énième raout qui ne produit rien de concret ?
– Samia Mahgoub est directrice résidente du NDI à Khartoum. Elle possède une vaste expérience sur les transitions démocratiques dans la région Maghreb et Moyen-Orient. Elle travaille également sur les élections, les négociations et dialogue politique. Elle est également sur les élections, les négociations et dialogue politique en période de transition politique. Elle a également travaillé sur les droits de l’homme pour la commission de l’Union Européenne.
–Mohamed Al Nokaly, Ex-ambassadeur d’Egypte à Tripoli 2008-2012, au Togo… et ex-Consul Général à Benghazi (2002-2006). Il travaille depuis plusieurs années entre le Monde Arabe et l’Afrique.
–Benjamin Augé, est chercheur associé à l’IFRI depuis juin 2010. Docteur en géographie de l’institut Français de géopolitique (université Paris 8), il est par ailleurs le rédacteur en chef de la lettre d’informations Africa Energy Intelligence (Groue Indigo Publications). Il enseigne la géopolitique du pétrole et du gaz en Afrique à l’université de Nouakchott en Mauritanie et à l’Istituto Nacional de relacoes Internationais (ISRI) au Mozambique.
Ses recherches se focalisent sur la gouvernance des secteurs pétrolier et gazier dans les pays africains. Il s’intéresse notamment aux conflits entre les différents acteurs (locaux, nationaux, internationaux) pour le contrôle des zones pétrolières ainsi qu’aux litiges frontaliers liés aux gisements pétroliers et gaziers. Benjamin Augé travaille également sur les relations entre le continent africain et certaines puissances extérieures (Qatar, Arabie Saoudite, Turquie, Cuba et Israël).
Le Webinaire sera animé par Docteur Samia Chabouni, Maîtresse de conférences à l’Université de Jijel en Algérie. Docteur Chabouni est spécialiste des Grands Lacs Africains, du Rwanda plus particulièrement et s’intéresse aux interactions entre le Monde Arabe et le continent Africain.